jeudi 1 novembre 2012

BULLETIN N°19 NOVEMBRE 2012.


COMITE BRETAGNE-GALICE
Kevredigezh Breizh-Galiza
Asociación Bretaña – Galicia


                     Siège : Mairie de Mur de Bretagne – 22530.
Adresse postale : 3 Rue Yves de Kerguélén – 56000 Vannes.       Téléphone : 02.97.40.72.40.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
IL Y A DIX ANS : LE PRESTIGE.
Ouverture du procès à la Corogne.
Dix ans après le naufrage du Prestige, le procès de la plus grave marée noire de l'histoire de l'Espagne s'est ouvert mardi 16 octobre à La Corogne où vont être jugés pendant plusieurs mois quatre accusés dont le commandant du pétrolier. Le navire sous pavillon des Bahamas s'était cassé en deux et avait coulé le 19 novembre 2002 au large des côtes galiciennes après avoir dérivé pendant six jours dans l'Atlantique, laissant s'échapper de sa coque 50.000 tonnes de brut qui avaient pollué des milliers de kms de côtes.
La première journée d'audience a été consacrée à des questions de procédure, avant le début proprement dit du procès le 13 novembre lorsque commenceront les auditions des accusés, coïncidant avec l'anniversaire, jour pour jour, du début de la catastrophe.
Parmi eux : le commandant grec du navire, Apostoulos Mangouras, âgé de 78 ans (!), le chef mécanicien, ainsi que le directeur de la marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, qui se sont assis tous trois sur le banc des accusés. Le quatrième accusé, un offficier philippin, est aujourd'hui en fuite.
Le tribunal s'apprête à recevoir les dépositions de 133 témoins et d'une centaine d'experts, qui seront appelés à la barre dans le parc des expositions de La Corogne, spécialement aménagé vu la dimension inhabituelle du procès. Celui-ci doit durer jusqu'en mai 2013. 1 500 plaignants se sont regroupés en 55 parties civiles.
Le montant des dommages demandés s'élève à plus de 2,2 milliards d'euros, bien que le préjudice ait été chiffré à 4,121 milliards : 3,862 milliards pour l'Etat espagnol, auxquels s'ajoutent les dommages estimés pour l'Etat français (86,36 millions) et pour diverses administrations et particuliers espagnols (172,86 millions).
Le parquet a réclamé 12 ans de prison contre le commandant, poursuivi comme les deux autres officiers pour atteinte à l'environnement et à un espace naturel protégé.
Mais les organisations écologistes estiment que les leçons de la marée noire n'ont pas été tirées, et que les véritables responsables seront absents. Pour Greenpeace, beaucoup de responsables devraient être sur le banc des accusés et ne le sont pas. Greenpeace a ainsi rappelé les propos de Mariano Rajoy, aujourd'hui chef du gouvernement dont il était à l'époque le porte-parole, se refusant à parler de "marée noire", mais seulement de "petits fils" de pétrole. A l'extérieur du tribunal, quelques centaines de manifestants du collectif "Nunca mais" ont d'ailleurs brandi un immense oiseau noir mazouté ainsi que la photo du premier ministre, avec la légende : "100 % menteur".
"Il est évident qu'il manque des gens sur le banc des accusés", affirmait lui aussi Jaime Doreste, avocat membre de l’association Ecologistas en acción qui s'indigne aussi que des pétroliers à coque simple, comme l'était le Prestige, remplacés par des navires à double coque depuis 2009  demeurent autorisés à naviguer par l’union Européenne jusqu'en 2015 avec tous les risques que cela comporte.
Plusieurs collectivités locales et organismes français vont par ailleurs demander la poursuite de l'instruction et un procès en France. Elles avancent des préjudices de plusieurs millions d'euros, et veulent voir reconnaître le préjudice écologique, qui n'est pas reconnu en Espagne contrairement à la France.
                                                         (D’après le Monde 17 octobre 2012).

Rappelons que notre Comité avait organisé la 24 août 2003 sur proposition de Philippe Remaud à Pontivy un concert de solidarité avec notamment la participation du groupe Luar na Lubre. Pour sa part Philippe Le Goff, alors président de Bretagne-Galice avait participé aux travaux de la commission Vigipol et à de nombreuses autres réunions.

DIX ANS APRES LE PRESTIGE, « LIRA » PRIMÉ AU GREEN-UP FESTIVAL DE FILMS.
Le film a été sélectionné pour participer au premier festival de film Green-Up, festival original puisque organisé en octobre d’une part à Bruxelles organisé par l'association « Wake Up ! » en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, et GoodPlanet Belgique et sur internet, chacun pouvant voter de chez lui après avoir visionné gratuitement les films en compétition. Et c’est donc LIRA qui l’a emporté. Toutes nos félicitations à Marcos Gallego (photo) et à l’équipe de Saga-TV pour sa réalisation.
Vous pouvez voir LIRA et l’ensemble des films sur www.greenupfilmfestival.com

DES GALICIENS A LA BOGUE D’OR :
La Bogue d’Or, festival culturel créé en 1975 a pour thème le marron et les traditions bretonnes. Dans le quartier du port et au centre-ville de Redon, se succèdent concours de chants et de contes, des danses et des concerts résonneront en ville ce week-end. Pour cette 37e édition, c’est la Galice qui a été à l’honneur avec la participation de deux groupes Radio Cos fondé par Quique Peon et Xurxo Fernandes qui ont eu en Galice le souci de collecter comme ici en Bretagne les chants et musiques traditionnels; le deuxième groupe étant « Pandereteiras do Grupo Etnográfico A Buxaina » de Coruxo (près de Vigo) groupe créé en 1988 dont les chanteuses accompagnent leurs morceaux polyphoniques de percussions traditionnelles.

PAYS D’AURAY : LA GALICE AU PROGRAMME DE L’ « AUTOMNE AUTREMENT » :
Comme le Pays de Redon célèbre sa Bogue d’Or, le Pays d’Auray fête lui l’automne « autrement », un formidable programme alliant conférences, concerts, festou noz, randos ... imaginé pour la huitième année par André Arhuero et l’équipe de Ti Douar Alré, en tout 150 programmations au sein des 28 communes de la contrée. Et parmi ces manifestations, deux en rapport avec la Galice. A Carnac, Pierre Joubin a évoqué Alfonso Castelao venu dans la commune en 1929 lors de son étude sur le patrimoine religieux breton. Puis à Brec’h, projection du film « Tempo da recolleita » (le Temps de la collecte), film de Félix Blume qui retrace non sans humour le parcours d’un jeune collecteur de chants traditionnels. Une très intéressante discussion a suivi cette projection.
Tout le programme sur www.un-automne-autrement.com
Le film sera également présenté mercredi 14 novembre à 19h à la médiathèque "Grain de sel" à Séné (Morbihan) dans le cadre du "Mois du Doc".

Le nouveau site du CRBC :
Le Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l’Université Bretagne-Ouest dirigé par Philippe Jarnoux vient de mettre en ligne son nouveau site. Au delà de la page de présentation ce nouveau site agréable, utile et commode, propose des pages sur les activités de recherche, des actualités, des liens vers la bibliothèque et les ressources mises en ligne: catalogues, fonds d’archives,  données complètes sur les publications. Ce site connaîtra des aménagements et actualisations régulières. Il sera également prochainement disponible en anglais et en breton.

UN STAGE DE PANDEIRETA ET CHANTS GALICIENS À VITRÉ :
Le Centre français du patrimoine culturel immatériel organise les 10 et 11 novembre à la Maison des Cultures du Monde, à Vitré (35) un stage de pandeiretas et de chants galiciens animé par Fransy Gonzalez-Calvo.
Fransy Gonzalez (qui a passé sa prime jeunesse en France) s’intéresse très tôt au monde des musiques et danses traditionnelles galiciennes, passion qui la pousse à intégrer en tant que membre fondatrice l’association Xiradela de la commune d’Arteixo ( A Coruña) où elle acquiert ses connaissances en musique de tradition orale et en danse traditionnelle.
Pendant de nombreuses années elle y dirigea le groupe de danses et de pandeireteiras.
Elle s’investit dans la collecte de chants et musiques traditionnelles dans toute la Galice, avec pour but de les interpréter et de les transmettre dans les formes les plus fidèles possible, participant à la fois à leur diffusion et à leur préservation. Elle se produit et enregistre avec différents artistes en Galice dont Carlos Nuñez, Dulce Pontes, ainsi qu’avec son propre ensemble de pandeireteiras « Xiradela ».
Elle se produit également à l’étranger, dans des festivals ou encore dans le projet "Kan" notamment avec Erik Marchand.
Programme : la voix dans le chant traditionnel galicien :technique vocale, variations et interprétation - les rythmes traditionnels galiciens : chants de travail, de berceuses (rythme libre), muiñeira, jota, pasodoble - thèmes principaux des musiques traditionnelles : amour et désamour, mort, émigration, thèmes agricoles ou maritimes... - percussions traditionnelles galiciennes : pandeireta, pandeira, apprentissage des frappes et touchés basiques - écoute de documents sonores issus de collectages dans les villages de Galice
Le stage se déroulera au Centre français du patrimoine culturel immatériel (CFPCI ) - Maison des cultures du monde, situé au 2 rue des Bénédictins - 35500 Vitré
Tarif : 100€. Horaires : 10h 13h / 15h 18h. Public :chanteurs de niveau professionnel ou confirmé. Inscription obligatoire dans la limite des 20 places disponibles : nathalie.miel@drom-kba.eu

DASTUM CUMPLE LOS 40 AÑOS:
Fundada en 1972 por un grupo de músicos bretones entre los cuales Patrick Malrieu, la asociación Dastum (que significa “reunir” en bretón) tiene como objetivo colectar y destacar el patrimonio oral de Bretaña tanto en bretón como en galo (lengua de Alta Bretaña).
Así, sigue el camino trazado desde hace mucho tiempo por hombres como de la Villemarqué, Luzel en el siglo pasado o, más cerca, Polig Monjarret o Dorig le Voyer.
Actualmente Dastum sigue recorriendo cantos y también discos y documentos antiguos. Las grabaciones más antiguas son del año 1900 con cantos de Marc’harid Fulup. La asociación ha reunido y salvado del olvido cerca de 2000 discos, 20000 cantos, cuentos, fotografias, postales … que permiten dar a conocer la cultura bretona.

Dastum inaugurera vendredi 23 novembre au Conservatoire de Vannes un nouveau point de consultation. A cette occasion deux journées "musique bretonne" sont organisées. Vendredi 23 novembre, à 20h à l'auditorium des Carmes: veillée rencontre avec Magdy Bellego, qui évoquera la création et les débuts de Dastum, et Ifig Troadec, qui présentera les grands projets actuels de l'association et proposera une séance d'écoute d'archives. La soirée se poursuivra par un concert des élèves du Conservatoire.
Le samedi 24 novembre, au Théâtre Anne de Bretagne à partir de 14h30 : fest-deiz avec Loeroù Ruz, le bagad et le bagadig de Vannes.
En outre, Dastum animera les 14 et 15 décembre à Brest des Rencontres internationales du patrimoine culturel immatériel. S'inscrivant dans le prolongement des premières journées organisées à Rennes en décembre 2008, ces Rencontres visent à poursuivre la réflexion sur la notion de patrimoine culturel immatériel et à ouvrir aux notions de diversité culturelle et de droits culturels. Organisées au Quartz, scène nationale de Brest, parallèlement au festival NoBorder02, elles s'enrichiront des témoignages de nombreux artistes programmés lors de ce festival.
Contact : www.dastum.net

CLAUDE LE GALL : UN BRETON A SANTIAGO.
Claude Le Gall, originaire de Plouescat a présenté en octobre au Musée du Peuple au Palais de Bonaval à Santiago une exposition intitulée « Suite galicienne ». Les photos présentées sont celles qu’il a réalisées depuis 1986, à Arbo, sur la Côte de la Mort, Santiago, la Ribeira Sacra, la province d’Ourense, Lugo, et aussi la Rapa das Bestas de Sabucedo. Elles constituent une histoire, un livre ...

« Je suis né au bord de la mer, sur la côte finistérienne et je pense parfois que mes ancêtres sans doute venus de Cornouailles ou du pays de Galles, au lieu de s’arrêter en Armorique, auraient pu continuer jusqu’en Galice.
J’ai travaillé en Irlande avant le développement économique des années 90 et ai pensé qu’il serait intéressant de travailler également en Galice car j’avais lu qu’au VIIe siècle, un moine breton avait émigré en Galice et que pendant deux cents ans, l’on avait parlé breton du côté de Mondoñedo. Je suis donc arrivé en Galice en 1986 et ai j’ai trouvé un cadre semblable à la Bretagne de mon enfance. J’y ai rencontré un prêtre également photographe près du Miño, nous sommes allés à la Romeria de Santa Marta et les traditions notamment le culte des morts m’ont rappelé celles de mon village. Je suis souvent revenu pour photographier les gens. La façon de vivre a beaucoup changé en 25 ans ! J’ai pu constater de nombreux changements, le tourisme de masse, le réseau routier meilleur il est vrai aujourd’hui. Le danger est une uniformisation des diverses régions du monde.
C’est le monde rural, les gens et leurs façons de vivre qui m’intéressent, un monde qui en Bretagne aussi, disparait peu à peu. J’aime une photographie humaniste. Cependant en Galice les traditions se maintiennent et l’hospitalité des galiciens demeure intacte. C’est ce qui m’y fait revenir chaque année ».
www.agencevu.com/photographers/

TOURNOI DE FOOT GAÉLIQUE À NARÓN :
A l’invitation des associations Fundaçom Artábria et Siareiras Galegas avec l’aide de Fillos de Breogán de La Corogne, 15 joueurs issus des clubs bretons se sont aventurés du 20 au 23 juillet en Galice, à l’occasion du XII Festival da Terra e da Língua. Un court séjour décisif, intense, chaleureux et savoureux, pour lequel l’équipe de Bretagne de football gaélique s’est donnée, corps et âme !
Petite analyse des deux premiers matches historiques des sélections nationales bretonne et galicienne :
A peine arrivés et déjà sur le terrain ce 20 juillet car retardés pendant leur trajet vers la Galice, les Bretons sont arrivés au Campo de Futebol de O Cadaval de Narón une trentaine de minutes avant le coup d’envoi.
L’échauffement et la mise en place furent donc écourtés. Vers 21 heures les deux équipes firent donc leur entrée sur le terrain, au son des gaïtas galiciennes et des deux hymnes joués devant les drapeaux respectifs devant une soixantaine de spectateurs
La partie démarrait par un léger round d’observation et un ballon qui quittait rarement le milieu de terrain. A 1 point, les deux équipes ouvraient le score chacune de leur côté, avant que les Galiciens ne fassent trembler les filets pour la première fois. Après 10 minutes de jeu, les Bretons semblaient avoir trouvé la faille et profitaient de la vitesse de leurs attaquants pour faire la différence à 3 points à plusieurs reprises.
La colère du capitaine galicien allait pousser son équipe à resserrer les rangs et revenir dans la partie. Pris dans la tempête, les Bretons allaient pourtant afficher une belle résistance grâce à son gardien en grande forme, avant de céder peu avant la pause. Malgré tout, ce sont bien les visiteurs qui menaient à la mi-temps, sur le score de 11 à 10.
Quelques minutes plus tard, les deux équipes reprenaient leur très beau combat devant un public de plus en plus impliqué et probablement satisfait par la qualité du jeu affiché… Celui-ci s’enflammait d’ailleurs quand, au terme d’une défense héroïque face aux assauts Bretons, les blanc et bleu partaient en contre et parvenaient à tromper la défense. Alors que l’écart commençait à se creuser et que la différence de banc se faisait sentir (15 joueurs bretons contre 21 galiciens), les visiteurs allaient puiser dans leurs dernières ressources pour tout donner dans cette fin de match. En se montrant plus solide avec des relances propres, la Bretagne enchaînait les tirs à 1 point, malheureusement au même rythme que les maladresses devant le but. C’est là que se fit la différence au final, la sélection de Galice l’emportant grâce à 2 buts supplémentaires (5 contre 3).
Score final de 23 à 17 pour cette toute première rencontre internationale. La déception bretonne fut rapidement effacée par la satisfaction d’avoir vécu et livré un spectacle de qualité, et le sentiment que cette rencontre en appellerait d’autres, avec de nombreuses revanches à la clé.
                                                       Nicolas Le Tutour, président du GVFG. 
                                                                                                                             
ELECTIONS EN GALICE : des élections ont eu lieu en Galice ce 21 octobre afin de renouveller le parlement autonomique. Il a été marqué par une forte abstention (37%). Bien que perdant de nombreuses voix et 1%, le Parti Populaire gagne 3 sièges et obtient avec 41 sièges la majorité absolue. Le Parti Socialiste est en recul ( 31%, 18 sièges, - 7), tout comme le BNG (10%, 7 sièges, -5). La surprise venant de l’entrée au parlement de l’alliance de gauche AGE avec 14% et 9 sièges).

LA VIE DES JUMELAGES :

Le Conxuro de Queimada :
Connaissez-vous le Conxuro de Queimada ? Non ? Alors remercions Claude Le Menn, président du Comité Lesneven-As Pontes qui nous a adressé une traduction du dit Conxuro effectuée par Rosario Cuba Penabad que nous remercions également. Si donc, vous ne savez ce dont il s’agit, vous trouverez de nombreux sites pour vous éclairer. En deux mots, la queimada est l’un des nombreux rituels associé au feu, une tradition qui oscille entre le païen et le mystère, une potion magique dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Pour la préparer: de l’eau de vie ( ?), du sucre, du citron et des grains de café, un sonneur de gaita et un druide qui déclame l’incantation suivante. Le Comité de Lesneven possède dans le domaine de sérieuses connaissances comme le montre cette photo où Yvette Eouzan, secrétaire du Jumelage et professeure d’espagnol prépare la magique potion.

Incantation
Hiboux, chouettes, crapauds et sorcières. Démons, korrigans et diables, esprits des vallées enneigées.
Corbeaux, salamandres et sorcières, sortilèges des guérisseuses
Piètres bûches creuses, gîte des vers et des animaux nuisibles.
Faux de l’Ankou, mauvais œil, noirs envoûtements, puanteur des morts, tonnerre et foudre.
Aboi du chien, présage de la mort,  groin du satyre et patte de lapin.
Langue pécheresse de la méchante femme mariée à un vieillard.
Averne de Satan et Belzébuth, feu des cadavres ardents, corps mutilés des indécents, pets des culs infernaux, grondement de la mer en furie.
Ventre stérile de la vieille fille, miaulements de chats en chaleur, poils infects de chèvre avorteuse.
Avec cette outre je soulèverai les flammes de ce feu, pareil à celui de l'enfer, et les sorcières déguerpiront sur leurs balais, pour aller se baigner à une plage de gravier.
Écoutez ! Ecoutez les hurlements de celles qui ne peuvent s’empêcher de brûler dans l’eau de vie,  pour être ainsi purifiées.
Et quand ce breuvage coulera dans nos gorges, nous serons libérés de tous les maux de nos âmes et de tout envoûtement.
Forces de l'air, de la terre, de la mer et du feu, je vous fais cette requête: s'il est vrai que vous avez plus de pouvoir que l’espèce humaine, faites, ici et maintenant, que les esprits des amis absents nous rejoignent et participent avec nous de ce brûlot.

TREGUIER A REÇU LA CORAL DE FOZ :
Dimanche 30 septembre, le Comité de jumelage recevait, à la salle des fêtes d'abord et au Théâtre de l'Arche ensuite, la Coral Polifonica de Foz, ville jumelée avec Trégastel. Cet accueil de cette chorale à Trégastel et à Tréguier s'est concrétisé suite à notre séjour à Foz au mois de mai 2012.
Après une réception avec échange de cadeaux entre les deux maires et un déjeuner chaleureux, une centaine de trégorois ont pu apprécier les chants traditionnels et religieux de la région de A Mariña dans la très belle salle de spectacle. Pour le final, l'Ensemble Vocal de Tréguier a accompagné les galiciens. Plus de 50 choriste ont entonné le" O voso galo" et "Va pensiero " de Verdi, frisson garanti dans la salle. Pour terminer la soirée , Michel Sohier, maire, tenait a offrir un pot de l'amitié dans la salle d'honneur à Monsieur Jorge Castiñeira, maire de Foz, et à la délégation galicienne avant leur retour au pays le lendemain. Ambiance chaleureuse qui a permis de tisser des liens et d'élargir le cercle des relations. L'Ensemble Vocal de Tréguier a reçu une invitation officielle pour participer au Festival international des choeurs en juin 2014 a Foz.
                                                                                          Alain Le Roux.

De Bretagne en Galice avec Eurolines

Claude Le Menn nous signale que la société Eurolines France a entrepris un démarchage auprès des comités de jumelages pour proposer ses services de transport, en autocar, au départ de Rennes et à destination de la Galice. A titre d’exemple, Eurolines exploite une ligne régulière Rennes – La Coruña trois fois par semaine, avec des tarifs très intéressants. Cette ligne est à la disposition de voyageurs individuels mais aussi de petits groupes, avec des tarifs préférentiels. Eurolines France affrète des autocars de la société française Véolia-Transports.
Les demandes d’informations ou de devis sont à adresser à Eurolines, 37 avenue Janvier, 35000 Rennes. Tél : 08 92 89 90 91 (0,34 cts/min). Courriel : rennes@vt-eurolines.eu

LES « AMIGOS DE LA CULTURA CELTA » HONORENT DES BRETONS :
Une délégation venue de Galice et de Madrid a effectué fin septembre un voyage en Bretagne afin d’honorer un certain nombre de personnes ayant, par leurs études, leurs actions, aidé à mieux faire connaître la civilisation celtique. Ces Galiciens, membres du groupe des Amigos de la Cultura Celta , branche culturelle de la Orden da Vieira , ont voyagé en Europe dans le but de diffuser les Etudes Celtiques, que ce soit dans un contexte universitaire, éducatif ou culturel.
Cette année, cette délégation forte d’une cinquantaine de membres, s’est déplacée spécialement pour découvrir la Bretagne du  28 septembre au 5 octobre. Durant ce voyage, effectué sur les traces de celui qu’effectua en 1929 Daniel Alfonso Castelao, auteur de l’étude « As cruces da pedra na Bretaña », ils ont d’abord été reçus à l’Université de Rennes vendredi 31 septembre puis à Brest le lundi 1er décembre 2012.
A l’Université de Rennes II, plusieurs personnalités reçurent cette distinction :
Mr Hervé Le Bihan, Directeur du Département de Breton-Celtique, qui rendit hommage à feu Per Denez et Mr Gwenaël Le Duc ; Mme Ana Donnard, professeur adjointe de langue française et d’études celtiques  de l’Université fédérale de Uberlandia, au Brésil ; Mr Pierre Joubin, président du Comité Bretagne-Galice, Mr Lisardo Lombardia, directeur du Festival Interceltique de Lorient, Mr Michel Chauvin, fondateur de l’association Dihunerien, et à Gisèle et Jean-Claude Bourlès, représentant l’association bretonne des Amis de Saint-Jacques.
Le Bagad Kadoudal et la Banda de Gaitas de Alcobendas (Madrid) animèrent cette belle soirée (photo).
Pour ce qui est de Brest, la délégation galicienne, a d’abord visité le Centre de Recherche Bretonne et Celtiques (CRBC) à la Faculté de Lettres, sous la conduite de M. Philippe Jarnoux : celui-ci, s’exprimant en portugais, langue très proche du galicien, a présenté la bibliothèque, les archives et quelques trésors de la littérature bretonne devant des Galiciens fort admiratifs. Puis, une réception était organisée à la Mairie de Brest où nous fûmes reçus par Mme Anne-Marie Kervern, adjointe représentant le maire, Mr François Cuillandre.
Après des échanges musicaux assurés par des sonneurs de la Kevrenn Sant Mark et les gaiteros galiciens, ce fut l’heure des remises de distinctions aux Bretons honorés. A l’appel de Mme Blanca Garcia Fernàndez-Albalàt, archéologue de l’Instituto Galego de studias Celtas –IGEC de Galice et membre de la Ordem de Vieira, l’Ordre de la Coquille, comme à Rennes, chaque personne reçut un diplôme, une médaille et un livre retraçant les activités de l’Orden da Vieira depuis sa création.
Un hommage fut d’abord rendu à titre posthume à Mr Robert Omnès, professeur de langue et de culture espagnoles à l’université de Brest et fondateur du Comité Bretagne-Galice, grand connaisseur et ami de la Galice où il effectua de nombreux voyages ainsi qu’à Mr Polig Montjarret et son épouse Zaig honorés à travers leur fille Nolwenn. Polig est bien connu  pour avoir été notamment à l’origine de nombreux jumelages avec l’Irlande. Il avait rencontré en 1964 Cunqueiro lors de sa venue en Bretagne. Puis à Mr Philippe Jarnoux, directeur du CRBC, à Mr Donatien Laurent, professeur émérite de l’Université de Brest et directeur durant de longue années du CRBC; l’Institut Culturel de Bretagne fut honoré à travers Mr Patrick Malrieu, son président, expert en musique bretonne et fondateur de Dastum ; Mr Jakez Gaucher, président de la section Relations Interceltiques et Internationale, auteur entre autre de la traduction en galicien de son livre Historia dos paises celtas, Mr Fabien Régnier, directeur de la revue Keltia.
                                                                      Jakez Gaucher.

LE FESTIVAL DE LA LUZ PERTURBÉ PAR LA PLUIE :

Luz Casal n’a pas eu de chance pour son premier « Festival de la Luz » qu’elle a organisé dans son village natal de Boimorto près de La Corogne. Le Festival a malheureusement été perturbé par le mauvais temps. L’objectif de la chanteuse était de sensibiliser à la lutte contre le cancer et venir en aide matériellement et moralement aux victimes, de plus en plus nombreuses, de cette terrible maladie qu’elle a elle-même surmontée.

"Es una pena. Está todo tan bien montado, tan bonito...", a déclaré une personne de son entourage. Il y avait en effet une excellente affiche de chanteurs et de groupes qui avaient répondu à son appel, un Mercado de la Cosecha, destiné à promouvoir les productions locales ... Malgré les éléments défavorables, plus de 5000 personnes ont participé au Festival qui sera reconduit l’an prochain.
www.festivaldelaluz.es


DEMOGRAPHIE :
Selon l’Institut Démographique, 22 communes de Galice sur 315 dépassent les 20.000 habitants. Mises à part Lugo et Ourense, elles sont situées dans les provinces occidentales (A Coruña et Pontevedra). Ce sont par ordre décroissant :
Vigo (297.241), A Coruña (246.028), Ourense (108.002).Lugo (98.007), Santiago (95.207), Pontevedra (82.400), Ferrol (72.963), Naron (38.910), Villagarcia de Arousa (37.903), Oleiros (34.910), Carballo (31.303), Arteixo (30.482), Redondela (30.006), Culleredo (29.207), Ames (28.852), Ribeira (27.699), Cangas de Morazzo (26121), Marin (25.864), Cambre (23.649), Ponteareas (23.561), A Estrada (21.759), Lalin (21.127).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire