jeudi 1 novembre 2012

BULLETIN N°19 NOVEMBRE 2012.


COMITE BRETAGNE-GALICE
Kevredigezh Breizh-Galiza
Asociación Bretaña – Galicia


                     Siège : Mairie de Mur de Bretagne – 22530.
Adresse postale : 3 Rue Yves de Kerguélén – 56000 Vannes.       Téléphone : 02.97.40.72.40.
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IL Y A DIX ANS : LE PRESTIGE.
Ouverture du procès à la Corogne.
Dix ans après le naufrage du Prestige, le procès de la plus grave marée noire de l'histoire de l'Espagne s'est ouvert mardi 16 octobre à La Corogne où vont être jugés pendant plusieurs mois quatre accusés dont le commandant du pétrolier. Le navire sous pavillon des Bahamas s'était cassé en deux et avait coulé le 19 novembre 2002 au large des côtes galiciennes après avoir dérivé pendant six jours dans l'Atlantique, laissant s'échapper de sa coque 50.000 tonnes de brut qui avaient pollué des milliers de kms de côtes.
La première journée d'audience a été consacrée à des questions de procédure, avant le début proprement dit du procès le 13 novembre lorsque commenceront les auditions des accusés, coïncidant avec l'anniversaire, jour pour jour, du début de la catastrophe.
Parmi eux : le commandant grec du navire, Apostoulos Mangouras, âgé de 78 ans (!), le chef mécanicien, ainsi que le directeur de la marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, qui se sont assis tous trois sur le banc des accusés. Le quatrième accusé, un offficier philippin, est aujourd'hui en fuite.
Le tribunal s'apprête à recevoir les dépositions de 133 témoins et d'une centaine d'experts, qui seront appelés à la barre dans le parc des expositions de La Corogne, spécialement aménagé vu la dimension inhabituelle du procès. Celui-ci doit durer jusqu'en mai 2013. 1 500 plaignants se sont regroupés en 55 parties civiles.
Le montant des dommages demandés s'élève à plus de 2,2 milliards d'euros, bien que le préjudice ait été chiffré à 4,121 milliards : 3,862 milliards pour l'Etat espagnol, auxquels s'ajoutent les dommages estimés pour l'Etat français (86,36 millions) et pour diverses administrations et particuliers espagnols (172,86 millions).
Le parquet a réclamé 12 ans de prison contre le commandant, poursuivi comme les deux autres officiers pour atteinte à l'environnement et à un espace naturel protégé.
Mais les organisations écologistes estiment que les leçons de la marée noire n'ont pas été tirées, et que les véritables responsables seront absents. Pour Greenpeace, beaucoup de responsables devraient être sur le banc des accusés et ne le sont pas. Greenpeace a ainsi rappelé les propos de Mariano Rajoy, aujourd'hui chef du gouvernement dont il était à l'époque le porte-parole, se refusant à parler de "marée noire", mais seulement de "petits fils" de pétrole. A l'extérieur du tribunal, quelques centaines de manifestants du collectif "Nunca mais" ont d'ailleurs brandi un immense oiseau noir mazouté ainsi que la photo du premier ministre, avec la légende : "100 % menteur".
"Il est évident qu'il manque des gens sur le banc des accusés", affirmait lui aussi Jaime Doreste, avocat membre de l’association Ecologistas en acción qui s'indigne aussi que des pétroliers à coque simple, comme l'était le Prestige, remplacés par des navires à double coque depuis 2009  demeurent autorisés à naviguer par l’union Européenne jusqu'en 2015 avec tous les risques que cela comporte.
Plusieurs collectivités locales et organismes français vont par ailleurs demander la poursuite de l'instruction et un procès en France. Elles avancent des préjudices de plusieurs millions d'euros, et veulent voir reconnaître le préjudice écologique, qui n'est pas reconnu en Espagne contrairement à la France.
                                                         (D’après le Monde 17 octobre 2012).

Rappelons que notre Comité avait organisé la 24 août 2003 sur proposition de Philippe Remaud à Pontivy un concert de solidarité avec notamment la participation du groupe Luar na Lubre. Pour sa part Philippe Le Goff, alors président de Bretagne-Galice avait participé aux travaux de la commission Vigipol et à de nombreuses autres réunions.

DIX ANS APRES LE PRESTIGE, « LIRA » PRIMÉ AU GREEN-UP FESTIVAL DE FILMS.
Le film a été sélectionné pour participer au premier festival de film Green-Up, festival original puisque organisé en octobre d’une part à Bruxelles organisé par l'association « Wake Up ! » en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, et GoodPlanet Belgique et sur internet, chacun pouvant voter de chez lui après avoir visionné gratuitement les films en compétition. Et c’est donc LIRA qui l’a emporté. Toutes nos félicitations à Marcos Gallego (photo) et à l’équipe de Saga-TV pour sa réalisation.
Vous pouvez voir LIRA et l’ensemble des films sur www.greenupfilmfestival.com

DES GALICIENS A LA BOGUE D’OR :
La Bogue d’Or, festival culturel créé en 1975 a pour thème le marron et les traditions bretonnes. Dans le quartier du port et au centre-ville de Redon, se succèdent concours de chants et de contes, des danses et des concerts résonneront en ville ce week-end. Pour cette 37e édition, c’est la Galice qui a été à l’honneur avec la participation de deux groupes Radio Cos fondé par Quique Peon et Xurxo Fernandes qui ont eu en Galice le souci de collecter comme ici en Bretagne les chants et musiques traditionnels; le deuxième groupe étant « Pandereteiras do Grupo Etnográfico A Buxaina » de Coruxo (près de Vigo) groupe créé en 1988 dont les chanteuses accompagnent leurs morceaux polyphoniques de percussions traditionnelles.

PAYS D’AURAY : LA GALICE AU PROGRAMME DE L’ « AUTOMNE AUTREMENT » :
Comme le Pays de Redon célèbre sa Bogue d’Or, le Pays d’Auray fête lui l’automne « autrement », un formidable programme alliant conférences, concerts, festou noz, randos ... imaginé pour la huitième année par André Arhuero et l’équipe de Ti Douar Alré, en tout 150 programmations au sein des 28 communes de la contrée. Et parmi ces manifestations, deux en rapport avec la Galice. A Carnac, Pierre Joubin a évoqué Alfonso Castelao venu dans la commune en 1929 lors de son étude sur le patrimoine religieux breton. Puis à Brec’h, projection du film « Tempo da recolleita » (le Temps de la collecte), film de Félix Blume qui retrace non sans humour le parcours d’un jeune collecteur de chants traditionnels. Une très intéressante discussion a suivi cette projection.
Tout le programme sur www.un-automne-autrement.com
Le film sera également présenté mercredi 14 novembre à 19h à la médiathèque "Grain de sel" à Séné (Morbihan) dans le cadre du "Mois du Doc".

Le nouveau site du CRBC :
Le Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l’Université Bretagne-Ouest dirigé par Philippe Jarnoux vient de mettre en ligne son nouveau site. Au delà de la page de présentation ce nouveau site agréable, utile et commode, propose des pages sur les activités de recherche, des actualités, des liens vers la bibliothèque et les ressources mises en ligne: catalogues, fonds d’archives,  données complètes sur les publications. Ce site connaîtra des aménagements et actualisations régulières. Il sera également prochainement disponible en anglais et en breton.

UN STAGE DE PANDEIRETA ET CHANTS GALICIENS À VITRÉ :
Le Centre français du patrimoine culturel immatériel organise les 10 et 11 novembre à la Maison des Cultures du Monde, à Vitré (35) un stage de pandeiretas et de chants galiciens animé par Fransy Gonzalez-Calvo.
Fransy Gonzalez (qui a passé sa prime jeunesse en France) s’intéresse très tôt au monde des musiques et danses traditionnelles galiciennes, passion qui la pousse à intégrer en tant que membre fondatrice l’association Xiradela de la commune d’Arteixo ( A Coruña) où elle acquiert ses connaissances en musique de tradition orale et en danse traditionnelle.
Pendant de nombreuses années elle y dirigea le groupe de danses et de pandeireteiras.
Elle s’investit dans la collecte de chants et musiques traditionnelles dans toute la Galice, avec pour but de les interpréter et de les transmettre dans les formes les plus fidèles possible, participant à la fois à leur diffusion et à leur préservation. Elle se produit et enregistre avec différents artistes en Galice dont Carlos Nuñez, Dulce Pontes, ainsi qu’avec son propre ensemble de pandeireteiras « Xiradela ».
Elle se produit également à l’étranger, dans des festivals ou encore dans le projet "Kan" notamment avec Erik Marchand.
Programme : la voix dans le chant traditionnel galicien :technique vocale, variations et interprétation - les rythmes traditionnels galiciens : chants de travail, de berceuses (rythme libre), muiñeira, jota, pasodoble - thèmes principaux des musiques traditionnelles : amour et désamour, mort, émigration, thèmes agricoles ou maritimes... - percussions traditionnelles galiciennes : pandeireta, pandeira, apprentissage des frappes et touchés basiques - écoute de documents sonores issus de collectages dans les villages de Galice
Le stage se déroulera au Centre français du patrimoine culturel immatériel (CFPCI ) - Maison des cultures du monde, situé au 2 rue des Bénédictins - 35500 Vitré
Tarif : 100€. Horaires : 10h 13h / 15h 18h. Public :chanteurs de niveau professionnel ou confirmé. Inscription obligatoire dans la limite des 20 places disponibles : nathalie.miel@drom-kba.eu

DASTUM CUMPLE LOS 40 AÑOS:
Fundada en 1972 por un grupo de músicos bretones entre los cuales Patrick Malrieu, la asociación Dastum (que significa “reunir” en bretón) tiene como objetivo colectar y destacar el patrimonio oral de Bretaña tanto en bretón como en galo (lengua de Alta Bretaña).
Así, sigue el camino trazado desde hace mucho tiempo por hombres como de la Villemarqué, Luzel en el siglo pasado o, más cerca, Polig Monjarret o Dorig le Voyer.
Actualmente Dastum sigue recorriendo cantos y también discos y documentos antiguos. Las grabaciones más antiguas son del año 1900 con cantos de Marc’harid Fulup. La asociación ha reunido y salvado del olvido cerca de 2000 discos, 20000 cantos, cuentos, fotografias, postales … que permiten dar a conocer la cultura bretona.

Dastum inaugurera vendredi 23 novembre au Conservatoire de Vannes un nouveau point de consultation. A cette occasion deux journées "musique bretonne" sont organisées. Vendredi 23 novembre, à 20h à l'auditorium des Carmes: veillée rencontre avec Magdy Bellego, qui évoquera la création et les débuts de Dastum, et Ifig Troadec, qui présentera les grands projets actuels de l'association et proposera une séance d'écoute d'archives. La soirée se poursuivra par un concert des élèves du Conservatoire.
Le samedi 24 novembre, au Théâtre Anne de Bretagne à partir de 14h30 : fest-deiz avec Loeroù Ruz, le bagad et le bagadig de Vannes.
En outre, Dastum animera les 14 et 15 décembre à Brest des Rencontres internationales du patrimoine culturel immatériel. S'inscrivant dans le prolongement des premières journées organisées à Rennes en décembre 2008, ces Rencontres visent à poursuivre la réflexion sur la notion de patrimoine culturel immatériel et à ouvrir aux notions de diversité culturelle et de droits culturels. Organisées au Quartz, scène nationale de Brest, parallèlement au festival NoBorder02, elles s'enrichiront des témoignages de nombreux artistes programmés lors de ce festival.
Contact : www.dastum.net

CLAUDE LE GALL : UN BRETON A SANTIAGO.
Claude Le Gall, originaire de Plouescat a présenté en octobre au Musée du Peuple au Palais de Bonaval à Santiago une exposition intitulée « Suite galicienne ». Les photos présentées sont celles qu’il a réalisées depuis 1986, à Arbo, sur la Côte de la Mort, Santiago, la Ribeira Sacra, la province d’Ourense, Lugo, et aussi la Rapa das Bestas de Sabucedo. Elles constituent une histoire, un livre ...

« Je suis né au bord de la mer, sur la côte finistérienne et je pense parfois que mes ancêtres sans doute venus de Cornouailles ou du pays de Galles, au lieu de s’arrêter en Armorique, auraient pu continuer jusqu’en Galice.
J’ai travaillé en Irlande avant le développement économique des années 90 et ai pensé qu’il serait intéressant de travailler également en Galice car j’avais lu qu’au VIIe siècle, un moine breton avait émigré en Galice et que pendant deux cents ans, l’on avait parlé breton du côté de Mondoñedo. Je suis donc arrivé en Galice en 1986 et ai j’ai trouvé un cadre semblable à la Bretagne de mon enfance. J’y ai rencontré un prêtre également photographe près du Miño, nous sommes allés à la Romeria de Santa Marta et les traditions notamment le culte des morts m’ont rappelé celles de mon village. Je suis souvent revenu pour photographier les gens. La façon de vivre a beaucoup changé en 25 ans ! J’ai pu constater de nombreux changements, le tourisme de masse, le réseau routier meilleur il est vrai aujourd’hui. Le danger est une uniformisation des diverses régions du monde.
C’est le monde rural, les gens et leurs façons de vivre qui m’intéressent, un monde qui en Bretagne aussi, disparait peu à peu. J’aime une photographie humaniste. Cependant en Galice les traditions se maintiennent et l’hospitalité des galiciens demeure intacte. C’est ce qui m’y fait revenir chaque année ».
www.agencevu.com/photographers/

TOURNOI DE FOOT GAÉLIQUE À NARÓN :
A l’invitation des associations Fundaçom Artábria et Siareiras Galegas avec l’aide de Fillos de Breogán de La Corogne, 15 joueurs issus des clubs bretons se sont aventurés du 20 au 23 juillet en Galice, à l’occasion du XII Festival da Terra e da Língua. Un court séjour décisif, intense, chaleureux et savoureux, pour lequel l’équipe de Bretagne de football gaélique s’est donnée, corps et âme !
Petite analyse des deux premiers matches historiques des sélections nationales bretonne et galicienne :
A peine arrivés et déjà sur le terrain ce 20 juillet car retardés pendant leur trajet vers la Galice, les Bretons sont arrivés au Campo de Futebol de O Cadaval de Narón une trentaine de minutes avant le coup d’envoi.
L’échauffement et la mise en place furent donc écourtés. Vers 21 heures les deux équipes firent donc leur entrée sur le terrain, au son des gaïtas galiciennes et des deux hymnes joués devant les drapeaux respectifs devant une soixantaine de spectateurs
La partie démarrait par un léger round d’observation et un ballon qui quittait rarement le milieu de terrain. A 1 point, les deux équipes ouvraient le score chacune de leur côté, avant que les Galiciens ne fassent trembler les filets pour la première fois. Après 10 minutes de jeu, les Bretons semblaient avoir trouvé la faille et profitaient de la vitesse de leurs attaquants pour faire la différence à 3 points à plusieurs reprises.
La colère du capitaine galicien allait pousser son équipe à resserrer les rangs et revenir dans la partie. Pris dans la tempête, les Bretons allaient pourtant afficher une belle résistance grâce à son gardien en grande forme, avant de céder peu avant la pause. Malgré tout, ce sont bien les visiteurs qui menaient à la mi-temps, sur le score de 11 à 10.
Quelques minutes plus tard, les deux équipes reprenaient leur très beau combat devant un public de plus en plus impliqué et probablement satisfait par la qualité du jeu affiché… Celui-ci s’enflammait d’ailleurs quand, au terme d’une défense héroïque face aux assauts Bretons, les blanc et bleu partaient en contre et parvenaient à tromper la défense. Alors que l’écart commençait à se creuser et que la différence de banc se faisait sentir (15 joueurs bretons contre 21 galiciens), les visiteurs allaient puiser dans leurs dernières ressources pour tout donner dans cette fin de match. En se montrant plus solide avec des relances propres, la Bretagne enchaînait les tirs à 1 point, malheureusement au même rythme que les maladresses devant le but. C’est là que se fit la différence au final, la sélection de Galice l’emportant grâce à 2 buts supplémentaires (5 contre 3).
Score final de 23 à 17 pour cette toute première rencontre internationale. La déception bretonne fut rapidement effacée par la satisfaction d’avoir vécu et livré un spectacle de qualité, et le sentiment que cette rencontre en appellerait d’autres, avec de nombreuses revanches à la clé.
                                                       Nicolas Le Tutour, président du GVFG. 
                                                                                                                             
ELECTIONS EN GALICE : des élections ont eu lieu en Galice ce 21 octobre afin de renouveller le parlement autonomique. Il a été marqué par une forte abstention (37%). Bien que perdant de nombreuses voix et 1%, le Parti Populaire gagne 3 sièges et obtient avec 41 sièges la majorité absolue. Le Parti Socialiste est en recul ( 31%, 18 sièges, - 7), tout comme le BNG (10%, 7 sièges, -5). La surprise venant de l’entrée au parlement de l’alliance de gauche AGE avec 14% et 9 sièges).

LA VIE DES JUMELAGES :

Le Conxuro de Queimada :
Connaissez-vous le Conxuro de Queimada ? Non ? Alors remercions Claude Le Menn, président du Comité Lesneven-As Pontes qui nous a adressé une traduction du dit Conxuro effectuée par Rosario Cuba Penabad que nous remercions également. Si donc, vous ne savez ce dont il s’agit, vous trouverez de nombreux sites pour vous éclairer. En deux mots, la queimada est l’un des nombreux rituels associé au feu, une tradition qui oscille entre le païen et le mystère, une potion magique dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Pour la préparer: de l’eau de vie ( ?), du sucre, du citron et des grains de café, un sonneur de gaita et un druide qui déclame l’incantation suivante. Le Comité de Lesneven possède dans le domaine de sérieuses connaissances comme le montre cette photo où Yvette Eouzan, secrétaire du Jumelage et professeure d’espagnol prépare la magique potion.

Incantation
Hiboux, chouettes, crapauds et sorcières. Démons, korrigans et diables, esprits des vallées enneigées.
Corbeaux, salamandres et sorcières, sortilèges des guérisseuses
Piètres bûches creuses, gîte des vers et des animaux nuisibles.
Faux de l’Ankou, mauvais œil, noirs envoûtements, puanteur des morts, tonnerre et foudre.
Aboi du chien, présage de la mort,  groin du satyre et patte de lapin.
Langue pécheresse de la méchante femme mariée à un vieillard.
Averne de Satan et Belzébuth, feu des cadavres ardents, corps mutilés des indécents, pets des culs infernaux, grondement de la mer en furie.
Ventre stérile de la vieille fille, miaulements de chats en chaleur, poils infects de chèvre avorteuse.
Avec cette outre je soulèverai les flammes de ce feu, pareil à celui de l'enfer, et les sorcières déguerpiront sur leurs balais, pour aller se baigner à une plage de gravier.
Écoutez ! Ecoutez les hurlements de celles qui ne peuvent s’empêcher de brûler dans l’eau de vie,  pour être ainsi purifiées.
Et quand ce breuvage coulera dans nos gorges, nous serons libérés de tous les maux de nos âmes et de tout envoûtement.
Forces de l'air, de la terre, de la mer et du feu, je vous fais cette requête: s'il est vrai que vous avez plus de pouvoir que l’espèce humaine, faites, ici et maintenant, que les esprits des amis absents nous rejoignent et participent avec nous de ce brûlot.

TREGUIER A REÇU LA CORAL DE FOZ :
Dimanche 30 septembre, le Comité de jumelage recevait, à la salle des fêtes d'abord et au Théâtre de l'Arche ensuite, la Coral Polifonica de Foz, ville jumelée avec Trégastel. Cet accueil de cette chorale à Trégastel et à Tréguier s'est concrétisé suite à notre séjour à Foz au mois de mai 2012.
Après une réception avec échange de cadeaux entre les deux maires et un déjeuner chaleureux, une centaine de trégorois ont pu apprécier les chants traditionnels et religieux de la région de A Mariña dans la très belle salle de spectacle. Pour le final, l'Ensemble Vocal de Tréguier a accompagné les galiciens. Plus de 50 choriste ont entonné le" O voso galo" et "Va pensiero " de Verdi, frisson garanti dans la salle. Pour terminer la soirée , Michel Sohier, maire, tenait a offrir un pot de l'amitié dans la salle d'honneur à Monsieur Jorge Castiñeira, maire de Foz, et à la délégation galicienne avant leur retour au pays le lendemain. Ambiance chaleureuse qui a permis de tisser des liens et d'élargir le cercle des relations. L'Ensemble Vocal de Tréguier a reçu une invitation officielle pour participer au Festival international des choeurs en juin 2014 a Foz.
                                                                                          Alain Le Roux.

De Bretagne en Galice avec Eurolines

Claude Le Menn nous signale que la société Eurolines France a entrepris un démarchage auprès des comités de jumelages pour proposer ses services de transport, en autocar, au départ de Rennes et à destination de la Galice. A titre d’exemple, Eurolines exploite une ligne régulière Rennes – La Coruña trois fois par semaine, avec des tarifs très intéressants. Cette ligne est à la disposition de voyageurs individuels mais aussi de petits groupes, avec des tarifs préférentiels. Eurolines France affrète des autocars de la société française Véolia-Transports.
Les demandes d’informations ou de devis sont à adresser à Eurolines, 37 avenue Janvier, 35000 Rennes. Tél : 08 92 89 90 91 (0,34 cts/min). Courriel : rennes@vt-eurolines.eu

LES « AMIGOS DE LA CULTURA CELTA » HONORENT DES BRETONS :
Une délégation venue de Galice et de Madrid a effectué fin septembre un voyage en Bretagne afin d’honorer un certain nombre de personnes ayant, par leurs études, leurs actions, aidé à mieux faire connaître la civilisation celtique. Ces Galiciens, membres du groupe des Amigos de la Cultura Celta , branche culturelle de la Orden da Vieira , ont voyagé en Europe dans le but de diffuser les Etudes Celtiques, que ce soit dans un contexte universitaire, éducatif ou culturel.
Cette année, cette délégation forte d’une cinquantaine de membres, s’est déplacée spécialement pour découvrir la Bretagne du  28 septembre au 5 octobre. Durant ce voyage, effectué sur les traces de celui qu’effectua en 1929 Daniel Alfonso Castelao, auteur de l’étude « As cruces da pedra na Bretaña », ils ont d’abord été reçus à l’Université de Rennes vendredi 31 septembre puis à Brest le lundi 1er décembre 2012.
A l’Université de Rennes II, plusieurs personnalités reçurent cette distinction :
Mr Hervé Le Bihan, Directeur du Département de Breton-Celtique, qui rendit hommage à feu Per Denez et Mr Gwenaël Le Duc ; Mme Ana Donnard, professeur adjointe de langue française et d’études celtiques  de l’Université fédérale de Uberlandia, au Brésil ; Mr Pierre Joubin, président du Comité Bretagne-Galice, Mr Lisardo Lombardia, directeur du Festival Interceltique de Lorient, Mr Michel Chauvin, fondateur de l’association Dihunerien, et à Gisèle et Jean-Claude Bourlès, représentant l’association bretonne des Amis de Saint-Jacques.
Le Bagad Kadoudal et la Banda de Gaitas de Alcobendas (Madrid) animèrent cette belle soirée (photo).
Pour ce qui est de Brest, la délégation galicienne, a d’abord visité le Centre de Recherche Bretonne et Celtiques (CRBC) à la Faculté de Lettres, sous la conduite de M. Philippe Jarnoux : celui-ci, s’exprimant en portugais, langue très proche du galicien, a présenté la bibliothèque, les archives et quelques trésors de la littérature bretonne devant des Galiciens fort admiratifs. Puis, une réception était organisée à la Mairie de Brest où nous fûmes reçus par Mme Anne-Marie Kervern, adjointe représentant le maire, Mr François Cuillandre.
Après des échanges musicaux assurés par des sonneurs de la Kevrenn Sant Mark et les gaiteros galiciens, ce fut l’heure des remises de distinctions aux Bretons honorés. A l’appel de Mme Blanca Garcia Fernàndez-Albalàt, archéologue de l’Instituto Galego de studias Celtas –IGEC de Galice et membre de la Ordem de Vieira, l’Ordre de la Coquille, comme à Rennes, chaque personne reçut un diplôme, une médaille et un livre retraçant les activités de l’Orden da Vieira depuis sa création.
Un hommage fut d’abord rendu à titre posthume à Mr Robert Omnès, professeur de langue et de culture espagnoles à l’université de Brest et fondateur du Comité Bretagne-Galice, grand connaisseur et ami de la Galice où il effectua de nombreux voyages ainsi qu’à Mr Polig Montjarret et son épouse Zaig honorés à travers leur fille Nolwenn. Polig est bien connu  pour avoir été notamment à l’origine de nombreux jumelages avec l’Irlande. Il avait rencontré en 1964 Cunqueiro lors de sa venue en Bretagne. Puis à Mr Philippe Jarnoux, directeur du CRBC, à Mr Donatien Laurent, professeur émérite de l’Université de Brest et directeur durant de longue années du CRBC; l’Institut Culturel de Bretagne fut honoré à travers Mr Patrick Malrieu, son président, expert en musique bretonne et fondateur de Dastum ; Mr Jakez Gaucher, président de la section Relations Interceltiques et Internationale, auteur entre autre de la traduction en galicien de son livre Historia dos paises celtas, Mr Fabien Régnier, directeur de la revue Keltia.
                                                                      Jakez Gaucher.

LE FESTIVAL DE LA LUZ PERTURBÉ PAR LA PLUIE :

Luz Casal n’a pas eu de chance pour son premier « Festival de la Luz » qu’elle a organisé dans son village natal de Boimorto près de La Corogne. Le Festival a malheureusement été perturbé par le mauvais temps. L’objectif de la chanteuse était de sensibiliser à la lutte contre le cancer et venir en aide matériellement et moralement aux victimes, de plus en plus nombreuses, de cette terrible maladie qu’elle a elle-même surmontée.

"Es una pena. Está todo tan bien montado, tan bonito...", a déclaré une personne de son entourage. Il y avait en effet une excellente affiche de chanteurs et de groupes qui avaient répondu à son appel, un Mercado de la Cosecha, destiné à promouvoir les productions locales ... Malgré les éléments défavorables, plus de 5000 personnes ont participé au Festival qui sera reconduit l’an prochain.
www.festivaldelaluz.es


DEMOGRAPHIE :
Selon l’Institut Démographique, 22 communes de Galice sur 315 dépassent les 20.000 habitants. Mises à part Lugo et Ourense, elles sont situées dans les provinces occidentales (A Coruña et Pontevedra). Ce sont par ordre décroissant :
Vigo (297.241), A Coruña (246.028), Ourense (108.002).Lugo (98.007), Santiago (95.207), Pontevedra (82.400), Ferrol (72.963), Naron (38.910), Villagarcia de Arousa (37.903), Oleiros (34.910), Carballo (31.303), Arteixo (30.482), Redondela (30.006), Culleredo (29.207), Ames (28.852), Ribeira (27.699), Cangas de Morazzo (26121), Marin (25.864), Cambre (23.649), Ponteareas (23.561), A Estrada (21.759), Lalin (21.127).

dimanche 2 septembre 2012

BULLETIN N° 18 - SEPTEMBRE 2012.


COMITE BRETAGNE-GALICE
Kevredigezh Breizh-Galiza
Asociación Bretaña – Galicia

Siège : Mairie de Mur de Bretagne – 22530.
Adresse postale : 3 Rue Yves de Kerguélén – 56000 Vannes.       Téléphone : 02.97.40.72.40.
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EL BAGAD DE LANN BIHOUÉ DE FIESTA NACIONAL :
El 14 de julio no fue un día cualquiera para el Bagad (banda de música tradicional) de Lann Bihoué. Este año cumple los 60 años con muchos acontecimientos. Y la participación en el desfile de fiesta nacional por los Campos Elíseos, con el presidente de la República fue la cereza sobre el pastel. Y segunda cereza, el 15 tuvieron que tocar con Susana Seivane en el Festival Kann Al Louar en Landerneau ¡
El Bagad nació por casualidad a fines de agosto 1952. Los marineros estaban tomando una copita cuando un oficial, Pierre Rougemou vio una bombarda en el bolso de un marinero. No había tocado desde mucho tiempo, se apoderó del instrumento y se puso a tocar un aire tradicional. Los marineros se pusieron a bailar … Y pocos días después fueron catorce tocando.
Con la incorporación de marineros de la quinta en 1962 y con la ayuda de Polig Monjarret, el Bagad empieza una vida trepidante. Recordaremos que Monjarret recibió a Alvaro Cuinqueiro en 1964 y que encontraron el comandante de la base aeronaval: así un grupo de músicos de la banda pudo participar en las fiesta de Vigo en agosto del mismo año.
Hoy en día, el Bagad es el embajador de nuestra música y de Bretaña por todo el mundo ya que participa en muchos acontecimientos.
Este mes, celebrarán una gran fiesta de cumpleaños con la participación de los veterantes.
Para saber más: www.bagaddelannbihoue.com

LE CODICE RETROUVÉ:
Un an après sa disparition, le Códice Calixtino a été retrouvé dans un garage du quartier de Milladoiro à Saint Jacques de Compostelle. Si le célèbre groupe folk n’a rien à voir avec l’affaire, c’est un électricien d’une soixante d’années qui effectuait des petits boulots à la cathédrale qui est l’auteur des vols. « Des » car outre le précieux ouvrage, il avait aussi dérobé d’autres livres anciens comme le Libros de las Hora, une somme de 1.200.000 euros, et de nombreux objets de culte. Le tout entreposé dans un garage désaffecté qui était le siège de l’association de quartier présidée par ... l’auteur du vol ! Lequel est présenté comme un personnage au comportement curieux qui ne manquait pas d’aller prier chaque matin à 7h30 précises revenant ainsi régulièrement sur le lieu du délit. Il semble que l’ambiance n’était pas des plus amènes au sein de la cathédrale et que le prévenu se soit vengé du doyen avec qui ses relations étaient plutôt ombrageuses. Bref, l’essentiel est que le Codice et autres objets aient pu être récupérés en bon état.

3ème congrès des jumelages et de la solidarité internationale de l'Ouest
samedi 13 octobre 2012 à Pontivy (56).
Destiné aux élus municipaux et aux responsables des comités de jumelage des villes possédant un ou plusieurs jumelages, et également aux établissements scolaires. Pour toute information et inscriptions : Mickaël Le Botlan, Comité des Jumelages et Amitiés des Pontivyens, 142 rue Roger Le Cunff, 56300 Pontivy. 
Tél : 02.97.25.40.00.  www.comitedejumelage.eu    email : president@comitedejumelage.eu
Adieu Albert Trévidic.
Albert Trévidic nous a quittés ce 14 juillet. Né en juin 1921, dans un milieu bretonnant, instituteur, puis économe à l'hôpital de Carhaix, Albert Trévidic a consacré sa vie à la défense de la langue et de la culture bretonnes.
Avec Loeiz Roparz, il avait été à l'origine du renouveau des festoù noz et procédé avec Polig Monjarret à de nombreux collectages de chansons, Polig notant les airs tandis que Albert copiait les textes. Ils ont ainsi sauvé de l'oubli un nombre important d'airs et de textes. Albert était également à l'origine du Cercle Celtique de Carhaix et du premier Bagad structuré, la Kevrenn SNCF-Karaez en 1948. (Photo : Polig Monjarret et Albert Trévédic à droite lors de la présentation du bagad). Il a également exercé durant de nombreuses années la fonction de secrétaire général de la FALSAB (Fédération des Amis des Luttes et Sports Athlétiques Bretons).
Le 29 septembre 1990, Albert a reçu de l’Institut Culturel de Bretagne le collier de l'Hermine qui distingue ceux qui ont œuvré pour la culture bretonne.

HISTORIAS DE CAMINOS ….
Todos los bretones conocen el Camino de Santiago pero, ¿ conocen los gallegos el Tro Breiz(h) ?
Se trata de una peregrinación por Bretaña : Tro significa “vuelta a” y Breiz(h), Bretaña.
Durante la Edad Media, el peregrino tenía que honrar a los sepulcros de los siete santos fundadores de Bretaña : Brieuc et Malo en Saint Malo, Samson en Dol-de-Bretagne, Patern en Vannes, Corentin en Quimper, Pol Aurélien en Saint-Pol-de-Léon y Tugdual en Tréguier.
Los santos llegaron desde Gales, Cornualles en los siglos V y VI y cristianizaron nuestra península.
La peregrinación era tan importante como las de Roma, Jerusalén o ... Compostela.
El Tro Breiz (o Breizh), mide unos 600 kms con siete etapas principales constituyendo una vuelta. Se necesita casi un mes para recorrer todo el Camino.
Una leyenda cuenta que todos los bretones tenían que hacerlo cuando vivian y que así llegarían al paraíso. Y el que no lo hubiera hecho tendría que hacerlo muerto y que se avanzaría cada año de la longitud de su ataúd. No le recuerda una leyenda gallega, la del santuario de San Andrés de Teixido, cerca de Cedeira, “A San Andrés de Teixido vai de morto o que non foi de vivo”?.
Como para el Camino de Santiago, los hay que lo recorren por causas religiosas o para cumplir con un deseo, otros deportivas, otros para descubrir un rico patrimonio histórico. El Tro Breiz(h) se puede recorrer sólo, en pequeño grupo de amigos o en procesión: el mes pasado la etapa Saint Brieux-Saint Malo contó unos 1200 peregrinos, el más joven de 8 años y el más anciano de … 86 ¡
Para saber más: www.trobreiz.com
Nos amis bretons pourront au sujet du dicton selon lequel celui qui n’a pas effectué le Tro Breiz de son vivant le fera une fois mort en avançant chaque année de la longueur de son cercueil, se reporter à une légende identique, celle du pèlerinage à San Andres de Texeido près de Cedeira. Il y a également d’autres croyances que nous retrouvons en Bretagne comme le culte des fontaines, l’herbe d’amour ( en galicien: herba de namorar), les sanandreses ....

PAYS D’AURAY : un « Automne autrement » galicien.
La Galice sera présente lors du festival « Un automne autrement » qui se déroulera du 14 octobre au 18 novembre dans les communes du Pays d’Auray. Pour toutes précisions : www.un-automne-autrement.com
Carnac: « Alfonso Castelao : le regard d’un galicien sur le patrimoine religieux breton ». Conférence de Pierre Joubin samedi 13 octobre à 15h, Espace Terraqué à Carnac. Alfonso Castalao est venu à Carnac en 1929 et réalisé plusieurs gravures dont le calvaire du Tumulus Saint Michel. Entrée libre.
Brec’h : notre Comité présentera le documentaire de Félix Blume « Tempo da recolleita » mercredi 24 octobre à la Chapelle des Fleurs en Brec’h. Le parcours de jeunes collecteurs de chants traditionnels dans la région de Pontevedra. Entrée libre.

LA GALICE A DOUARNENEZ :
Le 35° Festival de Cinéma de Douarnenez était cette année consacrée aux Communautés Autonomes d’Espagne et plus particulièrement la Galice, la Catalogne, le Pays basque et l’Andalousie, communautés à forte identité culturelle.
Pendant plus d’une semaine le festival a jeté un regard sur les peuples, les territoires, les minorités au travers de films, de débats, de conférences, d’expositions. Comme le proclame le programme « L’édition 2012, dans une Europe bancaire et financière de la casse et de l’asservissement des peuples à l’économie mondiale, dont l’Espagne est insupportablement aux premières lignes, tentera de faire contre-feux, d’ouvrir des brèches, de faire entendre les langues ».
Le pari a été tenu au-delà de toute espérance.
De plus, le 23 août, s’est tenue une journée littéraire qui a croisé des voix singulières sur le thème du réalisme social, l’engagement des jeunes auteurs, la présence des langues régionales avec la participation de Jorge Carrión et Manuel Rivas.
Dans un entretien à Ouest-France, il a notamment déclaré : « Quand j'étais jeune, à 11 ou 12 ans, j'écrivais ce que j'appelais alors avec beaucoup de prétention des poèmes, en langue galicienne. Je n'ai jamais théorisé ou crée un discours autour du fait que j'écrive en galicien. En 1957, quand je suis né, le galicien n'était pas enseigné à l'école ou l'université, c'était la langue de la famille, des ouvriers, de la fête... Quand quelqu'un mourrait, les gens parlaient galicien entre eux lors de la veillée, mais parlaient espagnol au curé. Le galicien, c'était le langage du pauvre. Il n'y avait pas de livres chez moi. Mais ma mère pouvait réciter des poèmes très anciens, hérités du Moyen Âge, par cœur. C'était des écrits dans l'air... C'était un acquis culturel très élevé. Je ne crois pas qu'il existe de différence entre un supposé galicien populaire et un castillan élitiste. De mon point de vue, écrire en galicien, ce n'est pas une démarche de repli sur soi, au contraire ».

Autre témoignage poignant publié par Le Télégramme, celui de Blanca Campos, 67 ans, qui vit dans la région parisienne, où ses parents se sont installés après avoir fui la dictature franquiste. Elle a passé la semaine à Douarnenez avec son compagnon Aimé Marcellan, invité du festival comme coscénariste d'«Un autre futur», un documentaire qui fait la lumière sur l'action d'un syndicat de travailleurs espagnols qui s'est opposé avec force au régime franquiste. Un pan occulté de l'histoire officielle en Espagne. Pour Aimé, comme pour sa compagne, faire resurgir cette «mémoire empêchée», comme ils disent, est une nécessité.

Exposicións:  Suite Galicienne

Le musée du Peuple de Galice, Palais de San Domingo de Bonaval à Saint Jacques de Compostelle, présente du 12 septembre au 28 octobre une expositions de photos de Claude Le Gall intitulée: “Suite galicienne”.
"Eu nacín bretón, ao bordo do mar, na costa setentrional de Finistère, pero por veces penso que en lugar de se ter detido en Armórica, os meus ancestros, sen dúbida chegados de Cornualles ou de Gales, ben poderían ter continuado deica Galicia.
Antes de pisar terras galegas, dedicárame a fotografar durante varios anos a vida cotiá en Irlanda, antes de ue o desenvolvemento económico dos anos 90 modificase considerablemente o país. En Galicia atopei unha atmosfera semellante, que me lembraba a Bretaña da miña infancia.
Desde aquel ano de 1987 ata hoxe puiden comtemplar moitos cambios en Galicia: a apertura ao turismo de masas, por exemplo. No entanto, as tradicións mantéñense vivas e a hospitalidade dos galegos apenas mudou. Iso é o que me fai volver case todos os anos."
Grial, 187, xullo-setembro 2010.
Museo de Pobo Galego, 12/09/2012 - 28/10/2012

Claudio Rodriguez Fer, intronisé Docteur Honoris Causa de l’Université Rennes 2 en juin dernier, nous a adressé son discours de récipiendaire en français, castillan et galicien. Le texte est à disposition sur simple demande.

LA VIE DES JUMELAGES:

LESNEVEN – AS PONTES :     “Benvidos !”                        
Du fait, probablement, de la grave crise économique qui frappe l’Espagne, les Galiciens d’As Pontes ont été moins nombreux, cette année, lors du séjour organisé à Lesneven du 29 juillet au 6 août. Une vingtaine de Galiciens, au lieu d’une quarantaine habituellement, a fait le déplacement.
Hébergés, comme à l’accoutumée, dans des familles de Lesneven et des environs, les Pontésiens ont participé à deux excursions. La première les a conduits à Océanopolis (Brest), au fort de Bertheaume, au Conquet et à la pointe Saint-Mathieu où commence l’un des chemins de Saint-Jacques en Bretagne. La seconde balade leur a permis de découvrir l’intérieur du département et plus particulièrement les Monts d’Arrée : Sizun, Commana, le mont Saint-Michel de Brasparts et Huelgoat.
Deux soirées de concerts ont aussi réuni les visiteurs galiciens et leurs familles d’accueil, l’une à Brest pour les Jeudis du Port (concert de Tristan Nihouarn), et l’autre à la salle Arvorik de Lesneven où se produisait le groupe Jeff Tréguer Quartet. Le maire d’As Pontes, présent à Lesneven pendant quelques jours, a d’ailleurs insisté pour que ces musiciens de Blues et de Ryth’n’Blues soient présents à As Pontes, l’été prochain, pour le fameux festival de La Fraga qui se déroule chaque année le 24 juillet. Par ailleurs, le Bagad Bro Even, qui s’était rendu à As Pontes en juillet 2011, a animé les différentes manifestations en l’honneur des invités Galiciens.
La délégation Galicienne, conduite par Antón Ferreiro, président de l’Irmandade, Valentín Gonzalez Formoso, maire d’As Pontes, et son adjointe à la culture Sara Ramos Rodriguez, a évidemment été reçue à la mairie par Jean-Yves le Goff et son équipe municipale, et a visité une partie des installations communales ainsi que le traditionnel marché du lundi (Photo).
Parmi les anecdotes qui ont émaillé ce séjour, on peut signaler que du blé breton poussera bientôt en Galice : José López Fernández, boulanger à As Pontes, a tenu à emporter dans ses bagages du grain léonard qu’il compte semer à As Pontes pour en faire un pain bretono-galicien.
D’autres délégations étrangères était présentes à Lesneven en même temps que les Galiciens, dans le cadre des jumelages et pactes d’amitiés de la commune : cinq Allemands de Bad Heilbrunn (Bavière), cinq Slovaques de Kezmarok, et deux Gallois de Carmarthen. Antón Ferreiro en a profité pour nouer des contacts avec ces visiteurs de l’Est et il ne serait pas étonnant de les retrouver à As Pontes ces prochaines années.
En juillet 2013 ce sont les Lesneviens qui, à leur tour, séjourneront à As Pontes pendant une semaine. D’ici là, ceux qui le souhaitent pourront suivre les cours du soir d’Espagnol organisés par le Comité de Jumelage de septembre à juin. A propos de langue, on remarque, de la part de tous ceux qui s’intéressent au jumelage, un intérêt croissant pour la langue galicienne. Il n’est donc pas impossible que des cours de galego soient, un jour, dispensés à Lesneven.
Claude Le Menn, Président du Comité de Jumelage Lesneven – As Pontes.

* Signalons que le Jumelage Lesneven - As Pontes est désormais présent sur Facebook :   http://www.facebook.com/#!/profile.php?id=100002753199293
Vous pouvez consulter le site www.lesnevenaspontes.webou.net

AS PONTES DE PLAYA Y DE FIESTAS :
Heureusement qu’en ces temps difficiles l’on peut se retrouver pour faire la fête ! De ce point de vue As Pontes « lo pasa bien » ...
As Pontes dispose désormais de sa propre plage inaugurée par le maire Valentín González Formoso en présence de milliers d’habitants de la commune et de toute la Galice. Moments de détente et de satisfaction pour les baigneurs qui purent se baigner dans l’eau à 22° et profiter des aménagements mais aussi moments d’émotion pour les habitants qui vivaient là et dont les maisons - dont celle des parents de notre ami Anton Ferreiro, président du Jumelage As Pontes-Lesneven - ont été avalées par la carrière aujourd’hui submergée par le lac.
La plage résulte de la réhabilitation de l’ancienne mine de charbon ouverte en 1948. Le lac couvre une superfcie de 8 kms², une périphérie de 18 kms et une profondeur de 200 mètres. La plage est aménagée.
De nombreuses animations ont ponctué cette inauguration : plusieurs concerts furent donnés par l’Ecole de Musique, la Banda Municipal et le groupe Muxarega, un tournoi de football eut lieu et la soirée fut conclue par un feu d’artifice.
Festas do Carme: ces fêtes qui célèbrent la patronne de la Ville ont débuté le 20 juillet avec procession, défilés, contes, tapis floraux, artisanat, concerts, bal et de nombreuses animations.
Et dans la foulée, Fête de Fraga laquelle se déroule depuis 1904. Classée d’intérêt touristique elle a accueilli cetet année un grand concert avec Susana Seivane (ici aux côtés de notre ami Antón) et le groupe Siniestro Total. La belle gaitera a tellement enflammé le public que la colline toute proche s’est embrasée jusqu’au lendemain matin ! Pyrotechnie absolument indépendante de la volonté des organisateurs ...


GUERLEDAN-SARRIA
Une trentaine de Galiciens de Sarria ont séjourné en familles durant cinq jours en ce mois d’août à Mur de Bretagne. Visite du Huelgoat, Interceltique, Mont Saint Michel mais aussi des conférences sur le thème de l'environnement et les énergies renouvelables ont ponctué ce séjour qui a enchanté les visiteurs. Elvira Vila, présidente du comité galicien a déclaré :  « Ce voyage restera un grand souvenir. Tout a été harmonieux et l'accueil des Mûrois très chaleureux. Le programme très riche nous a permis de renforcer des liens d'amitié, d'échanger des points de vue, d'évoquer des projets communs pour les mois à venir » Elle s'est félicitée de la forte participation des jeunes à cet échange, « parce que ce sont eux qui vont pérenniser les relations entre nos deux régions ».
L'an prochain, le comité de jumelage Guerlédan-Sarria fêtera ses 15 ans. Les festivités auront lieu en Galice. Une exposition de photos sur la vie du comité et sur les problèmes liés à l'environnement est envisagée. Signalons par ailleurs que les échanges scolaires se poursuivent à la satisfaction de tous tant pour le collège Paul Eluard que pour le collège Saint Joseph.

QUIMPER-OURENSE : un groupe d’une vingtaine de quimpérois se rendra à Ourense du 7 au 17 septembre. Visite d’Ourense, des Gorges du Sil, Saint Jacques, Côte de la Mort ... Un nouveau voyage est prévu en avril 2013.
Le Comité participera les 22 et 23 septembre au festival « A table » et y proposera de déguster des produits galiciens.

Vannes : premier échange avec l’EOI de Pontevedra.
L’association vannetaise « Amigos de España » entretient un e-twinning avec l’Ecole Officielle de Langue de Pontevedra. Plusieurs adhérents de l’association ont ainsi un correspondant en Galice. Cet été, un pas supplémentaire a été franchi avec la visite effectuée par Maria qui est venue passer une quinzaine de jours à Saint Avé chez Emilie qui s’est rendue à son tour à Pontevedra en août. « Emilie y yo hemos ido a Los Cañones del Sil, las termas de Orense, A Coruña (para visitar la torre de Hércules y dar un paseo por la ciudad), Santiago de Compostela, hemos salido con mis amigos a la playa y al cine, a Pontevedra y a Vigo y hemos estado durante 3 días en casa de mis abuelos en Redondela y nos lo hemos pasado muy bien” nous a écrit Maria.

Vannes : un partenariat Comenius Regio :
A l’initiative de Carlos Vidal, président de l’association des professeurs de français de Galice un partenariat Comenius Regio a été élaboré entre Vannes et Oleiros.
Les partenariats Comenius Regio ont pour objet de favoriser la coopération régionale dans le domaine de l'enseignement scolaire, ainsi que l'échange d'expériences entre régions et villes d'Europe.
Ces partenariats aident les autorités régionales et locales à améliorer les options éducatives proposées aux élèves en âge scolaire. Les autorités régionales sont invitées, avec les écoles et autres partenaires compétents de leurs régions ou villes, à former un réseau avec d'autres régions européennes et à collaborer sur tout sujet d'intérêt commun.
C’est un tel projet dénommé « Echangeons nos échanges » qui a été mis au point par l’équipe de l’IES Xosé Neira Vilas d’Oleiros, la Concelleria de Educacion de la Xunta, l’association des professeurs de français de Galice et côté breton, le collège Notre Dame Le Ménimur, la Ville de Vannes et notre Comité Bretagne-Galice (le président étant lui-même vannetais) et approuvé par les instances européennes.

ECHANGE SCOLAIRE CROZON-VALDOVIÑO ...
Les échanges fonctionnent bien entre le collège Alain de Crozon et celui de Valdoviño commune proche de Ferrol sur la ria de Cedeira. Début mars 24 élèves finistériens ont été reçus en Galice.
Et en mai, ce sont les galiciens qui sont venus à Crozon pour une semaine accompagnés par leur professeur madame Begoña Lourido. Ils ont suivi des cours en commun et visité la presqu’ile, Quimper, Concarneau, navigué sur La Belle Étoile et ont été reçus à la mairie.
... ET MUR-SARRIA
47 élèves de troisième du collège Paul-Éluard ont effectué un séjour d'une semaine en Galice. Ils ont fait étape à Bilbao pour visiter le musée Gugenheim et ses oeuvres d'art contemporain. Puis, ils ont continué vers Sarria où ils ont été accueillis à l'Instituto Gregorio-Fernandez. Ils ont pu faire des échanges linguistiques, culturels et sportifs, avec les élèves galiciens et ont effectué une marche sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils ont également visité La Corogne, Viveiro, Lugo et Saint-Jacques-de-Compostelle.
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Des jumelages hors de Bretagne :
Hors de nos cinq départements mais pas trop loin de nous, d’autres communes de l’Ouest sont jumelées avec des collectivités galiciennes.

Treize Septiers- Cabana de Bergantiños :
A 40 kms au sud de Nantes, Treize Septiers (Vendée) compte environ 3000 habitants. La commune s’est jumelée en août 2007 avec Cabana de Bergantiños, commune de 5000 habitants de la province de La Corogne située sur la Côte de la Mort (Costa da Morte). Sa situation constitue une des ressources de Cabana pour la pêche avec l’agriculture, l’élevage et le tourisme. Les principaux sites touristiques sont le Dolmen de Dombate, vestige mégalithique qui a inspiré à Eduardo Pondal le poème "Queixumes dos pinos" (1885), poème duquel est extrait l'hymne galicien, Os Pinos et le Castro de Borneiro.

Olonne sur Mer et A Laracha
Le Comité de Jumelage Olonne / A Laracha a été créé en Juin 2010 au moment de la signature officielle de la Charte de Jumelage entre les 2 villes. A 100 kms de Nantes en Vendée, Olonnes sur Mer compte 13000 habitants, A Laracha 11.000. La ville est proche de Carballo jumelée avec l’Ile Jourdain (Gers).
Très actif le comité organise de nombreuses activités afin de favoriser les échanges entre les 2 communes : soirées galiciennes avec dégustation d'empanadas, de Tartas de Santiago et vins galiciens. Soirée sur le thème des Chemins de Saint Jacques avec la participation de pèlerins. Cours de langue espagnole.
Le Comité veut aussi favoriser les actions en direction de la jeunesse et des scolaires. Les membres des 2 Comités de Jumelage ont déjà eu plusieurs fois l'occasion de se rencontrer, de faire connaissance, de s'apprécier et de nouer des liens d'amitié. Ainsi à l'invitation de la Municipalité d'Olonne, une délégation emmenée par le Maire de A Laracha est venue participer aux fêtes organisées à l'occasion du départ du Tour de France en juillet 2011. Et en septembre,une délégation du Comité de Jumelage s’est rendue à A Laracha à l'occasion des Fêtes de la Virgen de Los Milagros. En Juillet 2012, une délégation de A Laracha avec danseurs, musiciens vient participer avec des représentants des autres Comités de Jumelage à la Grande Fête des Jumelages.
En Septembre 2012, il est prévu qu'une délégation d'Olonnaises et d'Olonnais se rende à A Laracha pour les Fêtes Patronales.
www.olonnessurmer.fr    olonne.laracha@orange.fr    www.concellolaracha.com

Et un peu plus loin .... l’Isle Jourdain – Carballo :
L’Ile Jourdain est une commune du Gers à 35 kms de Toulouse. Elle compte 8000 habitants L’origine du jumelage remonte à un échange scolaire effectué en 1983. Comme l’échange s‘était bien passé, d’autres ont suivi et le jumelage a été signé en 1994.
Carballo, capitale de la contrée de Bergantiños, 31.000 habitants, est située sur la Côte de la Mort. Son patrimoine naturel et historique est très riche : la commune compte 22 castros ! Et un pain célèbre car élaboré selon des méthodes traditionnelles, il y a d’ailleurs une Fête du Pain.
LES FETES DE L’ETE EN BRETAGNE.....
Kann Al Loar : malgré le mauvais temps et la concurrence du « tonnerre brestois », le Festival Kann al Loar de Landerneau s’en est plutôt bien sorti. En tête d’affiche Susana Seivane et le Bagad de Lann Bihoué à peine remis du défilé du 14 juillet sur les Champs Élysées.

Interceltique : malgré une légère baisse des entrées, le cru 2012 de l’Interceltique a tenu toutes ses promesses et dignement reçu les cousins acadiens. Et la galice comme toujours était très présente avec Budiño, et les groupes As beiras do Ulla, Dambara, Kerkennai, Quempallou. L’an prochain, ce sont les Asturies qui seront à l’affiche.
Xosé Manuel Budiño, enfant de Moaña, terroir du festival folk de Morrazo est un musicien galicien de par ses origines, universel par sa destinée. Budiño est un artiste atypique, un fervent militant de l’innovation musicale, qui domestique le vent pour le convertir en musique. Dès le début de sa carrière, l’artiste a su adapter un instrument ancestral comme la gaita aux exigences de l’ère digitale actuelle.
"J'ai découvert le Festival à 15 ans et il m'a fait découvrir que sonner serait ma vie " a-t-il rappelé avant son concert.
Le groupe de danses et de musique "As Beiras do Ulla" est né autour de la rivière Ulla. Fort de ses 24 danseurs, 14 tambourineurs et d’un corps instrumental de 8 personnes avec cornemuses, percussions et accordéons, il s’est produit dans différentes villes au niveau national mais aussi international et donc à Lorient pour le plaisir de tous.
La banda Dambara née à Burela en 2008 allie musique traditionnelle et adapte autant les Beatles que Verdi. Le spectacle présenté cette année a reflèté la tradition musicale de fanfares militaires abondant en Galice à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, qui avaient quelque chose à voir avec le monde marin ou celui de la navigation. Ces formations musicales ont su imposer la cornemuse dans un univers dominé par les cuivres, les instruments à vent et les percussions. En outre, le groupe remet en valeur l’uniforme militaire et de la marine.
Originaire de Pontevedra (Galice), Quempallou, composé de 5 garçons, allie la musique traditionnelle galicienne et des compositions plus récentes en passant par des thèmes comme la polka, le pasodoble ou encore la rumba. Avec plus de 12 années d’expérience derrière lui, Quempallou est l’un des groupes galiciens les plus représentatifs en matière de musique folk. Ses musiciens souhaitent conserver leurs racines tout en regardant vers l'avant leurs albums sont le reflet d’une évolution musicale constante.
La Saint-Loup de Guingamp a connu un grand succès. La Galice était représentée par le groupe Indequanzas de Tui.
Pornic : le Ballet d’Eduardo Alves Da Dosta a participé ce été à un concert à Pornic et au 26° Pardon de La Baule.

... ET EN GALICE : ORTIGUEIRA – MORRAZO malgré la crisis .....
Ortigueira a vécu au son des gaitas et cornemuses lors du 28° Festival del Mundo Celta. 50.000 personnes ont bravé les morosités tant météorologiques que sociales, le budget ayant été revu à la baisse. Malgré cela, la Bretagne était présente avec la prestation du Bagad de Quimper qui allait quelques jours plus tard remporter pour la vingtième fois le concours de Lorient ! Le Festival s’est achevé par le traditionnel défilé des groupes d’Ecosse, Asturies, Castille-Leon, Quimper et bien sûr de Galice.

Le Festival de Moaña a pu cette année encore faire front face à la crise. Sa 28° édition a dû réduire la toile, le budget ayant également été fortement amputé. Malgré cela deux jours de fête et une affiche moindre avec en vedette le musicien écossais Fred Morisson (avant de s’envoler direction Lorient) et le gaitero local Anxo Lorenzo accompagné du violoniste irlandais Eoghan Neff  (Photo: Gonzalo Núñez ) et du portugais Luis Peixoto, qui ont fait vibrer le public de la station du Morazzo. A noter : une intéressante exposition d’instruments traditionnels à cordes, vielles, sifflets, gaitas, flûtes ...

CATOIRA : ET LES VIKINGS DÉBARQUÈRENT ....
Chaque premier dimanche d’août, les habitants de Catoira mettent en scène, à travers un singulier spectacle, les invasions vikings souffertes il y a mille ans.
Des milliers de personnes se rendent chaque année le premier dimanche d’août dans cette localité pour assister à cette intéressante fête populaire. Depuis 1960, les habitants de Catoira, costumés en guerriers vikings, recréent l’attaque pirate de la ville.
La fête commence vers 10 heures du matin, avec des spectacles de groupes folkloriques dans les rues de Catoira et auprès des tours del Oeste, où se tient la manifestation. Cette enceinte fortifiée du IXe siècle (l’un des principaux héritages archéologiques et historiques de Galice, qui a résisté pendant des siècles aux attaques) montre les vestiges de deux tours ainsi qu’un ermitage dédié à l’apôtre Saint-Jacques. À cet endroit, où se dresse un marché médiéval, les participants sont invités pour le déjeuner à déguster des moules et du vin de l’Ulla. C’est ensuite que se déroule le point fort des festivités : le débarquement. À bord de la réplique d’un bateau viking du XIIe siècle, les envahisseurs du nord se dirigent vers les Tours del Oeste. Les habitants de la ville tentent de résister : c’est alors que se produit une bataille simulée, d’où les participants reviendront totalement imprégnés de vin. Après le combat, tout le monde reprend des forces dans un repas champêtre de fraternisation au son des gaitas (cornemuses) typiques, où sont servis des produits du terroir comme le poulpe, les sardines grillées et l'empanada (sorte de friand). Les festivités se poursuivent jusque tard dans la soirée avec un bal populaire agrémenté d’autres activités comme un discours littéraire ou une représentation théâtrale.

VUELTA : LOS ANCARES POUR RODRIGUEZ.
C’est le catalan Joaquim « Purito » Rodriguez qui s’est imposé en cette quatorzième étape de la Vuelta, la première de haute montagne qui a conduit le peloton de Palas de Rei au col d’Ancares en passant par Sarria. 149 kms très disputés puisque Purito l’a emporté de six secondes devant Contador, ( 23 au classement général). A une semaine de l’arrivée à Madrid, il conforte ainsi par cette troisième victoire d’étape son maillot rouge de leader. Les deux premiers français au classement général sont Maxime Bouet (à 15 minutes) et Rémi Pauriol ( 20 minutes).
La 68° édition de la Vuelta partira le 24 août 2013 des Basses Rias pour s’achever à Madrid.

EN BREF ....
3.559 Galiciens ont émigré depuis janvier. La Communauté a perdu 11.508 habitants en un an.
Pour l’ensemble de l’Espagne plus de 40.000 personnes se sont expatriées dans le même temps (+ 44% en un an).

Notre prochain bulletin sortira le 1er novembre.
Envoyez vos participations avant le 15 octobre.